Cerraron sus ojos que aún tenía abiertos, taparon su cara con un blanco lienzo, y unos sollozando, otros en silencio, de la triste alcoba todos se salieron.
La luz que en un vaso ardía en el suelo, al muro arrojaba la sombra del lecho; y entre aquella sombra veíase a intervalos dibujarse rígida la forma del cuerpo.
Despertaba el día, y, a su albor primero, con sus mil rüidos despertaba el pueblo. Ante aquel contraste de vida y misterio, de luz y tinieblas, medité un momento: ¡Dios mío, qué solos se quedan los muertos!
De la casa, en hombros, lleváronla al templo y en una capilla dejaron el féretro. Allí rodearon sus pálidos restos de amarillas velas y de paños negros.
Al dar de las Ánimas el toque postrero, acabó una vieja sus últimos rezos, cruzó la ancha nave, las puertas gimieron, el santo recinto quedóse desierto.
De un reloj se oía compasado el péndulo, y de algunos cirios el chisporroteo. Tan medroso y triste, tan oscuro y yerto todo se encontraba que pensé un momento: ¡Dios mío, qué solos se quedan los muertos!
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On lui ferma les yeux qu'elle avait encore ouverts, on voila son visage avec un linge blanc, et les uns sanglotant, les autres silencieux, tout le monde sortit de la triste chambre.
La lumière qui brûlait dans un verre sur le sol, projetait sur le mur l'ombre de la couche; et au sein de cette ombre on voyait par intervalles se dessiner la forme rigide du corps.
Le jour pointait, et, dans son aube première, par ses mille bruits le village s'éveillait. Devant un tel contraste de vie et de mystère, de lumière et de ténèbres, je méditai un moment : mon Dieu !, comme les morts se retrouvent seuls !
Depuis la maison, sur leurs épaules, ils la portèrent jusqu'au temple et dans une chapelle ils posèrent le cercueil. Là ils entourèrent ses pâles restes de chandelles jaunes et de toiles noires.
Quand s'acheva la sonnerie aux Âmes, une vieille femme acheva ses dernières prières, traversa la large nef, les portes grincèrent, l'enceinte sacrée demeura déserte.
On entendait le balancement du pendule d'une horloge, et le crépitement de la flamme des cierges. Tout me semblait si effrayant et triste, si obscur et d'un froid si morbide qu'à ce moment j'ai pensé : mon Dieu !, comme les morts se retrouvent seuls !
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