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Gustavo Adolfo Bécquer
Rimas y leyendas - XLI - Al ver mis horas de fiebre Rimes et légendes - XLI - Lors de mes heures fiévreuses

Al ver mis horas de fiebre
e insomnio lentas pasar,
a la orilla de mi lecho,
¿quién se sentará?

Cuando la trémula mano
tienda próximo a expirar,
buscando una mano amiga,
¿quién la estrechará?

Cuando la muerte vidríe
de mis ojos el cristal,
mis párpados aún abiertos,
¿quién los cerrará?

Cuando la campana suene
(si suena en mi funeral),
una oración al oírla,
¿quién murmurará?

Cuando mis pálidos restos
oprima la tierra ya,
sobre la olvidada fosa
¿quién vendrá a llorar?

¿Quién, en fin, al otro día,
cuando el sol vuelva a brillar,
de que pasé por el mundo,
quién se acordará?

Lors de mes heures fiévreuses
et de mes lentes insomnies,
au bord de ma couche
qui s'assiera ?

Quand, près d'expirer,
je tendrai ma main tremblante
cherchant une main amie,
qui me la serrera ?

Quand la mort aura vitrifié
le cristal de mes yeux,
mes paupières encore ouvertes,
qui les fermera ?

Quand la cloche sonnera,
(si elle sonne à mes funérailles),
en l'entendant,
qui murmurera une prière ?

Quand la terre oppressera déjà
mes pâles restes,
sur ma fosse oubliée,
qui viendra pleurer ?

Qui, enfin, au jour suivant,
quand le soleil brillera à nouveau,
de ce que je serai passé par ce monde,
qui se souviendra ?

Version lyrique par MoKo
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