[Dm]Elle rêve à ces tendres [G]hiers
pour oublier ces mornes de[A]mains.[A7]
[Dm]À tous ces souvenirs si [G]chers
qui savent apaiser ses cha[A]grins.[A7]
[F]Ils s‘étaient connus, si [C]jeunes,
[C7]lors de fêtes de la Saint-[A]Jean,
[F]et avaient remis la be[C]sogne
[C7]à chaque bal environ[A]nant.
[Dm]Puis il partit à la [G]guerre
dans les Aurès, si long[A]temps,[A7]
[Dm]il en était revenu a[G]mer,
honteux, triste et sans al[A]lant.[A7]
[F]Quand leur étaient venues leurs [C]filles
[C7]comme un bouquet de fleurs des [A]champs,
[F]une brassée de jon[C]quilles
[C7]c‘là avait apaisé ses tour[A]ments.
[Dm]Chaque jour il partait pour l’us[G]ine
gagner quelques sous, chiche[A]ment,[A7]
[Dm]elle, restait à la cui[G]sine,
et pour s‘occuper des en[A]fants.[A7]
[F]Quand s‘était déclenchée la [C]grève,
[C7]même s‘il était peu mili[A]tant,
[F]s‘était laissé gagner par la [C]fièvre,
[C7]pour ne pas être mis au [A]ban.
[Dm]Elle lui portait sa ga[G]melle
au piquet d‘grève chaque mi[A]di[A7]
[Dm]il se montrait si fier [G]d‘elle,
sous sa coiffe d‘organ[A]dis.[A7]