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931 (32) - Seule (Société) 4 fév. 2022

✍ ♫ MoKo

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[Dm]Elle rêve à ces tendres [G]hiers
pour oublier ces mornes de[A]mains.[A7]
[Dm]À tous ces souvenirs si [G]chers
qui savent apaiser ses cha[A]grins.[A7]

[F]Ils s‘étaient connus, si [C]jeunes,
[C7]lors de fêtes de la Saint-[A]Jean,
[F]et avaient remis la be[C]sogne
[C7]à chaque bal environ[A]nant.

[Dm]Puis il partit à la [G]guerre
dans les Aurès, si long[A]temps,[A7]
[Dm]il en était revenu a[G]mer,
honteux, triste et sans al[A]lant.[A7]

[F]Quand leur étaient venues leurs [C]filles
[C7]comme un bouquet de fleurs des [A]champs,
[F]une brassée de jon[C]quilles
[C7]c‘là avait apaisé ses tour[A]ments.

[Dm]Chaque jour il partait pour l’us[G]ine
gagner quelques sous, chiche[A]ment,[A7]
[Dm]elle, restait à la cui[G]sine,
et pour s‘occuper des en[A]fants.[A7]

[F]Quand s‘était déclenchée la [C]grève,
[C7]même s‘il était peu mili[A]tant,
[F]s‘était laissé gagner par la [C]fièvre,
[C7]pour ne pas être mis au [A]ban.

[Dm]Elle lui portait sa ga[G]melle
au piquet d‘grève chaque mi[A]di[A7]
[Dm]il se montrait si fier [G]d‘elle,
sous sa coiffe d‘organ[A]dis.[A7]

[F]Puis leurs filles prirent leur en[C]vol
[C7]pour des études vers Pa[A]ris.
[F]Ils durent accepter qu‘elles con[C]volent
[C7]chacune leur tour, loin d‘i[A]ci.

[Dm]Ils se r‘trouvèrent l‘un contre [G]l‘autre
le soir devant la té[A]lé,[A7]
[Dm]se réconfortant, bons a[G]pôtres,
avec une tendresse zé[A]lée.[A7]

[F]Vint enfin l‘heure de la re[C]traite
[C7]qui les laissa tout hébé[A]tés,
[F]lui tâta bien de la bi[C]nette,
[C7]autour de radis, de na[A]vets.

[Dm]Chaque fois qu‘il montait au [G]bourg
pour voir ses copains, au ca[A]fé,[A7]
[Dm]il n‘oubliait pas, au re[G]tour,
de lui offrir quelque bou[A]quet.[A7]

[F]Et puis il y eut ce jour ter[C]rible,
[C7]où le téléphone avait son[A]né,
[F]elle n’en peut revivre que des [C]bribes,
[C7]l‘hôpital, ses filles, le cu[A]ré.

[Dm]Par un de ces curieux ca[G]prices
que la vie s’offre, à nos dé[A]pens,[A7]
[Dm]c‘est elle qui aujourd‘hui fait of[G]fice
pour fleurir sa tombe en pleu[A]rant.[A7]

[F]Ils s‘étaient connus, si [C]jeunes,
[C7]lors de fêtes de la Saint-[A]Jean.
[F]Aujourd‘hui ses cheveux gri[C]sonnent,
[C7]elle n‘en a plus pour bien long[A]temps.[Dm]