[Am]Les fleurs des champs, c’est bien con[E]nu,
[E7]on les laisse au premier ve[Am]nu,
et y paraît qu’aux âm’s bien [E]nées
[E7]la reine des fleurs, l’incontes[Am]tée,
[F]c’est l’orchi[E]dée,
[E7]oui, l’orchi[A]dée.
[Am]Paraît qu’chez les gens à cour[E]bettes
[E7]on n’aime guère les fleurs sim[Am]plettes,
on dit qu’chez les gens de haut [E]bord
[E7]c’est l’orchidée l’seul maître à [Am]bord
[F]auprès de [E]Flore,
[E7]auprès de [A]Flore.
[Am]Les orchidées sont, nous di[E]t-on,
[E7]des fleurs qu’on grave à son bla[Am]son.
Peut-êtr’ mais moi ma favo[E]rite
[E7]c’est une espèce de margue[Am]rite,
[F]c’est la pâ[E]qu’rette,
[E7]la pâque[A]rette.
[Am]A côté d’la nobless’ de [E]sang
[E7]y-a ceux qui pèt’nt plus haut qu’leur [Am]rang :
la bourgeoisie qu’on dit co[E]quette
[E7]n’arbore pas sur ses toi[Am]lettes
[F]la pâque[E]rette,
[E7]la pâque[A]rette.
[Am]Moi qui ne suis que rotu[E]rier
[E7]j’aim’ mieux chanter les fleurs des [Am]prés,
bien plus pratiqu’s, ma migno[E]nnette,
[E7]pour effeuiller notre amou[Am]rette,
[F]la pâque[E]rette,
[E7]la pâque[A]rette.
[Am]D’ailleurs, Vénus est d’mon a[E]vis,
[E7]et Cupidon m’l’a dit au[Am]ssi :
quand le printemps ramène l’a[E]mour
[E7]dîtes-moi qui on emploie [Am]pour
[F]compter fleu[E]rette ?
[E7]La pâque[A]rette !