Cuando en la noche te envuelven las alas de tul del sueño y tus tendidas pestañas semejan arcos de ébano, por escuchar los latidos de tu corazón inquieto y reclinar tu dormida cabeza sobre mi pecho diera, alma mía, cuanto poseo: ¡la luz, el aire y el pensamiento!
Cuando se clavan tus ojos en un invisible objeto y tus labios ilumina de una sonrisa el reflejo, por leer sobre tu frente el callado pensamiento, que pasa como la nube del mar sobre el ancho espejo, diera, alma mía, cuanto deseo: ¡la fama, el oro la gloria, el genio!
Cuando enmudece tu lengua, y se apresura tu aliento, y tus mejillas se encienden, y entornas tus ojos negros, por ver entre tus pestañas brillar con húmedo fuego la ardiente chispa que brota del volcán de los deseos, diera, alma mía, por cuanto espero: ¡la fe, el espíritu, la tierra, el cielo!
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Quand, la nuit, t'enveloppent les ailes de tulle du sommeil et que tes cils allongés ressemblent à des arcs d'ébène, pour écouter les battements de ton cœur inquiet et reposer ta tête endormie contre ma poitrine je donnerais, mon âme, tout ce que je possède : le jour, l'air et la pensée !
Quand tes yeux fixent un objet invisible et que tes lèvres en illuminent le reflet par un sourire, pour lire sur ton front la pensée muette, qui passe tel un nuage sur l'immense miroir de la mer, je donnerais, mon âme, tout ce que je désire : la renommée, la richesse la gloire, le génie !
Quand ta bouche se tait, que ton souffle s'accélère, que tes joues s'allument, et que ton regard de jais se révulse, pour voir entre tes cils briller ce feu humide de l'ardente étincelle qui jaillit du volcan de ton désir, je donnerais, mon âme, toutes mes espérances : la foi, l'esprit, la terre, le ciel !
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