[C]Je suis né dans une île amoureuse du [G7]vent
[G]où l‘air a des senteurs de sucre et de va[C]nille
et que berce au soleil du tropique mou[G7]vant
[G]le flot ti-ède et bleu de la mer des An[C]tilles.
[C7] [F]Sous les brises,_au chant des arbres fami[C]liers,
[G]j‘ai vu des horizons_où planent des fré[C]gates[C7] [F]et respiré l‘encens sauvage des ha[C]lliers
[G]dans ses forêts pleines de fleurs_et d‘aro[C]mates.[C7] [F C G C C7
F C G C] [C]Cent fois je suis monté sur ses mornes_en [G7]feu
[G]pour voir à l‘infini la mer splendide et [C]nue
ainsi qu‘un grand désert mouvant de sable [G7]bleu
[G]border la perspective immense de la [C]vue.
[C7] [F]À l‘heure où sur ses pics s‘allument les bou[C]cans,
[G]un hibou mi-aulait au cœur de la mon[C]tagne[C7] [F]et j‘écoutais, pensif, au pied des noirs vol[C]cans
[G]l‘oiseau que la chanson de la nuit accom[C]pagne.[C7] [F C G C C7
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[C]Contre ces souvenirs en vain je me dé[G7]fends.
[G]Je me souviens des_airs que les femmes cré[C]oles
disent_au crépuscule à leurs petits_en[G7]fants,
[G]car ma mère autrefois m‘en apprit les pa[C]roles.
[C7] [F]Et c‘est pourquoi toujours mes rêves revien[C]dront
[G]vers ces plages_en feu ceintes de coqui[C]llages,[C7] [F]vers les_arbres_heureux qui parfument ses [C]monts
[G]dans le balancement des fleurs_et des feui[C]llages.[C7] [F C G C C7
F C G C] [C]Et c‘est pourquoi du temps des_hivers lamen[G7]tables
[G]où des orgues jouaient au fond des vieilles [C]cours,
dans les jardins de France où meurent les é[G7]rables
[G]j‘ai chanté ses forêts qui verdissent tou[C]jours.
[C7] [F]Ô charme d‘évoquer sous le ciel de Pa[C]ris
[G]le souvenir pieux d‘une enfance se[C]reine,[C7] [F]et, dans un Luxembourg aux parterres flé[C]tris,[C7] [G]de respirer l‘odeur d‘une Antille loin[C]taine ![C7] [F C G C C7
F C G C] [C]Ô charme d‘aborder en rêve au sol na[G7]tal
[G]où pleure la chanson des longs filaos [C]tristes,
et de revoir au fond du soir occiden[G7]tal
[G]flotter la lune rose au faîte des pal[C]mistes.
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F C G C]