Kie lumo ekzistas ankaŭ ombro troviĝas. L.L. Zamenhof
adresse courriel MoKo calligramme animé MoKo
Ici le Livre d'OR de ce site.

MoKo écrit aussi. Vous pouvez télécharger ici ses écrits pour votre liseuse. Et si vous voulez vous initier à l'argot : « La Méthode à MiMile »

665 (23) - Le bal des atomes (ou la fenêtre) (Adaptations) 12 fév. 2019

✍ ‎Edmond Rostand ♫ MoKo

“les musardines”

[A]Un rayon [A7]d'or qui se fau[E]fi-le
[E7]aux interstices des vo[A]lets
[A7]fait danser_une longue [E]file
[E7]de petits_atomes fol[A7]lets.

[D]C'est une poussière vi[A]van[A7]te
[E]qui monte, [E7]monte incessam[A]ment,[A7]
[D]puis redescend, toujours mou[A]van[A7]te,
[E]dans un é[E7]ternel tournoie[A]ment.
[D A E A]

[A]Elle tourbi[A7]llonne et s'en[E]vole
[E7]comme un peuple de mouche[A]rons;
[A7]au soleil elle faran[E]dole
[E7]et fait des fugues et des [A7]ronds ;

[D]et tels d'imperceptibles [A]gno[A7]mes,
[E]de micro[E7]scopiques lu[A]tins,[A7]
[D]ils valsent, les petits a[A]to[A7]mes,
[E]dans les ra[E7]yons d'or des ma[A]tins !
[D A E A]

[A]Sans ce[A7]-sse, dans cette traî[E]née
[E7]de clair soleil ébloui[A]ssant,
[A7]leur troupe folle est entraî[E]née,
[E7]elle remonte et redes[A7]cend.

[D]Ils dansent, dans l'or de la [A]ban[A7]de
[E]qui tombe, o[E7]blique, des vo[A]lets,[A7]
[D]une furtive sara[A]ban[A7]de
[E]et de si[E7]lenci-eux ba[A]llets.
[D A E A]

[A]Qu'ont-ils [A7]donc à danser si [E]vite
[E7]sur ce pont [E7]d'Avignon ver[A]meil ?
[A7]Sentent-ils qu'il faut qu'on pro[E]fite
[E7]d'un bal [E7]que donne le so[A7]leil ?

[D]D'où vient-elle cette pou[A]ssiè[A7]re ?
[E]Ces ato[E7]mes n'existen[A]t-ils[A7]
[D]que dans les filets de lu[A]miè[A7]re
[E]qu'ils peuplent [E7]de leurs grains su[A]btils ?
[D A E A]

[A]Non. Leur mon[A7]tante faran[E]dole,
[E7]que l'on distingue seule[A]ment
[A7]dans la clarté qui les i[E]sole,
[E7]fait partout son fourmille[A7]ment ;

[D]et tout autour de nous, dans [A]l'om[A7]bre,
[E]ces riens, [E7]sans que nous le croy[A]-ions,[A7]
[D]voltigent en aussi grand [A]nom[A7]bre
[E]que là, dans [E7]l'or de ces ra[A]yons.
[D A E A]

[A]Ils vont, vi-[A7]ennent. Mais d'habi[E]tude
[E7]on ne peut les aperce[A]voir.
[A7]L'air s'emplit de leur multi[E]tude :
[E7]on les respire sans les [A7]voir.

[D]Leur existence qu'on i[A]gno[A7]re
[E]ne se ré[E7]vèle brusque[A]ment[A7]
[D]que lorsqu'un rai de soleil [A]do[A7]re
[E]leur humble [E7]poussière, en pa[A]ssant !
[D A E A]

[A]Et je pense [A7]à ces pauvres [E]diables
[E7]qui s'agitent autour de [A]vous,
[A7]à tous ces rêveurs misé[E]rables,
[E7]à tous ces admirables [A7]fous !

D]Ils sont là, dans l'ombre, qui [A]ri[A7]ment,
[E]qui peinent [E7]sur leurs oeuvres, — [A]mais[A7]
[D]c'est pour eux seulement qu'ils [A]tri[A7]ment…
[E]Et vous ne [E7]les voyez ja[A]mais !
[D A E A]

[A]Vous ne sa[A7]vez pas l'exis[E]tence
[E7]de tous ces humbles faiseurs [A]d'art
[A7]à qui manque la circons[E]tance ;
[E7]mais lorsque, par un pur ha[A7]sard,

[D]la lueur de gloire est tom[A]bée[A7]
[E]sur un pe[E7]tit groupe d'entre [A]eux,[A7]
[D]vous les admirez bouche [A]bée[A7]
[E]ceux-là qui [E7]furent plus heu[A]reux !
[D A E A]

[A]Car il-(e)s [A7]sont comme la pou[E]ssière
[E7]des petits atomes dan[A]seurs
[A7]qu'on ne voit que dans la lu[E]mière,
[E7]les poètes et les pen[A7]seurs !

[D]Le rayon faufilé dans [A]l'om[A7]bre,
[E]dans lequel, [E7]seul, on peut les [A]voir[A7],
[D]est trop étroit pour leur grand [A]nom[A7]bre,
[E]et beaucoup [E7]restent dans le [A]noir.
[D A E A]

[A]Dans cette [A7]clarté d'auré[E]ole
[E7]tous voudraient bien un peu ve[A]nir.
[A7]Hélas ! et leur désir s'a[E]ffole
[E7]de n'y pouvoir tous te[A7]nir ;

[D]Ils y voudraient vite leur [A]pla[A7]ce,
[E]car bientôt [E7]ils seront dé[A]funts…[A7]
[D]Mais la gloire, la gloire [A]pa[A7]sse,
[E]et n'en do-[E7]re que quelque[A]s-uns !
[D A E A - E Â]